Le cadran astronomique de Bad Doberan

 

De l’horloge astronomique, il ne reste aujourd’hui que le cadran peint. On suppose que l’horloge d’origine datait de 1390, année où l’on a fondu la cloche de la cathédrale. Si l’année exacte reste inconnue, la période est quasiment certaine car le cadran de Bad Doberan est quasiment identique à celui de l’horloge de Stralsund daté lui de 1394. D’ailleurs, l’auteur des deux horloges est vraisemblablement Nikolas Lilienfeld, un horloger allemand qui a réalisé plusieurs œuvres de ce type.

 

On pense que l’horloge a fonctionné parfaitement jusqu’à 1552, date de la dissolution du monastère. Ensuite, faute de main d’œuvre pour l’entretenir, elle a subi les affres du temps, d’autant plus qu’elle a été gravement endommagée en 1637, durant la guerre de Trente Ans, par des pillages suédois. Un document de 1734 décrit l’œuvre comme une très vieille horloge qui fonctionne toujours plus ou moins mais dont des les mécanismes sont en très mauvais état.

 

L’horloge est finalement démontée en 1830 lors d’une rénovation d’ampleur de la cathédrale. Les mécanismes disparaissent à ce moment là et seul le cadran est conservé pour sa valeur esthétique. Il est réinstallé ailleurs qu’à son emplacement d’origine, à celui où on peut le voir aujourd’hui encore.

 

Le large cadran de 4 mètres de large ressemble beaucoup à celui d’autres horloges du Nord de l’Allemagne. Les nombreux tracés – notamment des lignes horaires, des solstices et des tropiques – montrent que l’horloge de Bad Doberan devait être équipée d’un astrolabe. Particularité : alors que souvent seules les positions extrêmes des solstices et des équinoxes sont indiquées, ici, on note davantage de cercles concentriques. Ceux-ci marquaient d’autres moments clés du calendrier, à savoir le passage du Soleil d’une constellation zodiacale à une autre.

 

Les quatre personnages entourant le cadran astronomique sont : Ptolémée, Alphonse X de Castille, le médecin et horloger de Damas Ali Ibn Ridwan et l’astrologue de Bagdad Albumasar. On les retrouve eux aussi sur l’horloge de Stralsund. Les deux ouvertures rectangulaires dans la partie inférieure du cadran étaient sans doute des portes qui s’ouvraient à l’origine pour laisser défiler des automates.