HORLOGES
ASTRONOMIQUES
Pour le découvrir
Le planétaire de Romer est situé au sein de Rundetårn, la Tour Ronde, l’observatoire historique de Copenhague. En plus du planétaire, profitez d’une superbe vue sur la capitale danoise en gravissant l’étonnant couloir en colimaçon. Il en coûte 40 couronnes danoises (en 2024), l’équivalent de 5,40 €.
Le planétaire de Romer à Copenhague
La première version du planétaire est conçue par Rømer à Paris en 1675. En 1697, alors qu’il a été nommé directeur de l’observatoire de Rundetårn (la Tour Ronde), Rømer y fait installer son planétaire. Il est d’abord positionné à l’horizontale et sert avant tout pour la pédagogie et l’enseignement. Une manivelle sous le mécanisme était nécessaire pour mettre en mouvement les planètes.
En 1728, la ville de Copenhague subit un grave incendie. La Tour Ronde et le planétaire sont gravement endommagés. Les mécanismes et les ornements de la machine sont rénovés en 1740 et, en 1822 le planétaire est installé à la verticale à la position qu’il occupe aujourd’hui. En 1929, la plaque arrière est déposée et remplacée. Les ornements d’origine sont conservés sous la charpente de l’église de la Trinité et sont encore visibles à travers une vitre dans l’espace muséographique de Rundetårn.
Un mécanisme d’horlogerie plus complexe est mis en place à cette époque, visant à automatiser l’entraînement du système. Il faut néanmoins toujours remonter un poids mais le planétaire peut désormais fonctionner sans intervention durant une semaine. À partir de là, le choix a été fait par les conservateurs du planétaire de montrer la position réelle des planètes. Ainsi, les touristes de passage à Rundetårn aujourd’hui, peuvent lire la position des planètes dans le ciel au moment de leur visite.
Le planétaire offre une vue polaire et héliocentrique du Système solaire, c’est-à-dire que l’on voit notre système du dessus avec le Soleil au centre. Seules avec les planètes connues à l’époque sont représentées : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter et Saturne. Uranus, découverte en 1781, et Neptune en 1846 n’y figurent logiquement pas.
Une anecdote
On remarque que les anneaux de Saturne sont représentés sur le planétaire et qu’ils sont même séparés d’une division. En 1675, Jean-Dominique Cassini, célèbre astronome et directeur de l’observatoire de Paris, découvre un sillon sombre au sein des anneaux de la fameuse planète : cette division porte désormais son nom. Il y a fort à parier que Rømer, qui fréquentait Cassini et l’observatoire de Paris à cette époque, a choisi de représenter sur son planétaire cette récente découverte.