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L'horloge astronomique de Strasbourg

 

L’horloge de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg en est actuellement à sa troisième version. La première construite entre 1352 et 1354 s’est arrêtée de fonctionner au début de XVIème siècle. Il n’en reste qu’un coq-automate, le plus ancien automate de l’Occident. La seconde horloge fut construite entre 1547 et 1574. Horloge astronomique et planétaire, elle indiquait le déplacement des planètes sur un astrolabe, les fêtes mobiles durant 100 ans et les éclipses à venir. Cassée un peu avant la Révolution française, elle reste en l’état jusqu’en 1838. A cette date, l’horloge classée “monument historique”, est transformée par Jean-Baptiste Schwilgué (1776-1856). Elle indique désormais l’heure officielle, le temps moyen, le jour, le mois et l’année, le signe du zodiaque, la phase lunaire et la position des planètes jusqu’à Saturne. Les automates s’activant tous les quarts d’heures font le bonheur des touristes.

Pour la découvrir

L'horloge astronomique de Strasbourg est à découvrir librement au sein de la cathédrale Notre Dame, en plein centre historique de la capitale alsacienne. Il vous en coûtera la somme de 2 € pour assister au spectacle des automates qui a lieu chaque jour à partir de 11h40. Néanmoins, ne comptez pas sur cette "visite" pour avoir des informations sur l'horloge et ses mécanismes astronomiques : la vidéo de présentation est absolument insupportable ! Pour en savoir davantage sur l'histoire de cette splendide horloge, préférez la cripte de l'observatoire et du planétarium de Strasbourg qui se trouve dans le parc du jardin botanique. Vous pourrez découvrir en plus, le riche patrimoine astronomique et scientifique de l'observatoire

Le site du Jardin des Sciences, Institut au sein duquel se trouve le planétarium : http://jardin-sciences.unistra.fr

 

Les trucs en plus

Tout à côté de l'horloge, en bas à droite, ne ratez pas la méridienne installée par Jean-Baptiste Schwilgué. Par le biais d'une petite ouverture dans l'encadrement de la porte proche, on pouvait et l'on peut encore connaitre avec précision l'heure du midi solaire. Elle permettait ainsi, au moins jusqu'en 1875 de régler l'horloge astronomique. 

 

Sur le mur qui fait face à l'horloge actuel, on peut deviner un grand cercle d'environ 3 mètres gravé dans la pierre. Il s'agit là de l'emplacement du cadran de la deuxième version de l'horloge. Le mécanisme quant à lui, était probablement installé sur les poutres en bois que l'on distingue encore en haut et à gauche de ce cercle. Certains éléments de cette horloge sont conservés au musée des arts décoratifs, à deux pas de la cathédrale.

 

L'extérieur de la cathédrale regorge de cadrans solaires. Il y en a quasiment sur chacune des façades, certains sont discrets, d'autres plus évident. Le plus facile à repérer est celui porté par l'adolescent installé sur l'un des contreforts du croisillon Sud-Est, près de l'horloge extérieure (voir plus loin). L'original de ce cadran en grès rose daterait de 1240.

 

Enfin, si vous passez par la cathédrale de Strasbourg à l'approche des équinoxes et que le ciel est dégagé ce jour là, ne ratez pas le fameux "rayon vert".  Au moment des équinoxes, la lumière du Soleil traversant l'un des vitraux au Sud (au niveau du pied d'un personnage nommé Juda), projette une lumière verte sur la chaire et en particulier sur le Christ. Bien souvent, le phénomène donne lieu à des élucubrations de toutes sortes... En fait, il s'agirait simplement d'un heureux hasard, le phénomène étant du à la rénovation récente et incomplète du fameux vitrail qui laisserait passer davantage de lumière qu'à d'autres endroits.

 

 

L'horloge extérieure de la cathédrale

 

Au Sud-Est, sur l'une des façades de la cathédrale de Strasbourg, on peut aussi trouver une autre horloge - moins évoluée que celle de l'intérieur certes - mais qui vaut tout de même le détour. Elle indique l'heure évidemment mais dispose aussi d'un semainier : les noms des jours de la semaine sont inscrits et couplés à leur symbole. Ainsi, chaque jour à sa planète : Mars pour mardi, Mercure pour mercredi, etc. La Lune est là pour le lundi et le Soleil représente le dimanche (Sunday - le jour du Soleil - en anglais).

Pour la découvrir

Le cadran de cette horloge est à découvrir librement depuis la place du Château. Hélas, lors de mon passage à Strasbourg, des travaux de rénovation de la façade étaient en cours et l'horloge était cachée par un échaffaudage. "Heureusement", pour attenuer la déception des touristes, une bâche représentant la façade a été placée sur ce fameux échaffaudage... On devine d'ailleurs le cadran coloré de l'horloge et du semainier à travers la toile.

L'astrolabe du Centre Administratif de la Communauté Urbaine

 

En plus de celle(s) de la cathédrale, il existe une autre horloge astronomique dans la capitale alsacienne. Celle-ci se trouve étonnamment installée dans le centre administratif de la Communauté Urbaine de Strasbourg, place de l'étoile (ça ne s'invente pas !). Cette horloge complexe a été conçue par les entreprises Ungerer sur proposition de François Herrenschmidt, architecte des bâtiments de France.

Grâce à ses deux cadrans - le second est caché en arrière plan - l'horloge permet de lire quantité de données temporelles et astronomiques : l'heure légale en France, l'heure moyenne de Strasbourg, l'heure sidérale, les anciennes heures babyloniennes, les heures du lever et du coucher du Soleil, les crépuscules civil et astronomique, la position du Soleil et de la Lune sur l'écliptique, la phase de notre satellite naturel, les éclipses solaires et lunaires, ainsi que nombre d'autres données liées à l'astrolabe même... 

Une anecdote

La devise choisie par le constructeur "VERITAS TEMPORIS FILIA" (la vérité est fille du temps) qui est inscrite sur le second cadran de l'horloge est empruntée au cadran solaire du pignon de la façon Sud du transept de la cathédrale tracé en 1572 par le mathématicien David Wolkenstein. On la retrouve aujourd'hui sur de nombreux cadrans solaires de par le monde.

Pour la découvrir

Pour découvrir cette horloge méconnue, il convient de se garer dans le parking gratuit (pour 1 heure) sous la cité administrative, le plus difficile sera d'en trouver la sortie. L'accès à l'horloge se fait par le hall principal du bâtiment et se trouve au premier étage. Il faudra montrer patte blanche pour rentrer... N'hésitez pas à demander le livret de présentation - plutôt bien rédigé - à la borne d'accueil à quelques mètres de l'horloge.

 

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