HORLOGES
ASTRONOMIQUES
L'horloge astronomique de Lübeck
La première horloge astronomique de Lübeck a été construite entre 1561 et 1566. Une grande partie de celle-ci a été détruite durant un bombardement en 1942. Les quelques restes des cadrans et des mécanismes d’origine sont désormais hébergés au musée Sainte-Anne de Lübeck mais ne sont plus fonctionnels. L’horloge actuelle est l’œuvre de Paul Behrens, un horloger de la veille. Construite entre 1955 et 1967, elle se veut à la fois un hommage, et aussi une version simplifiée de l’originale ; ainsi, l’astrolabe a hélas disparu. Comme pour de nombreux édifices de ce type, un certain nombre d’automates se mettent en action à midi, en même temps que le tintement des cloches. Les personnages symbolisent aujourd’hui différents peuples du monde. Une rénovation d’envergure, financée par le don de nombreux citoyens et par le mécénat de quelques entreprises locales, a été entreprise en 2013 et 2014.
L’horloge est surtout dominée par deux cadrans. Le supérieur est un cadran horaire de 24 heures doté de deux aiguilles. Celle des heures qui porte le Soleil indique à la fois l’heure mais aussi la constellation dans laquelle se situe l’astre du jour. Pour cela, on se réfère à la fois aux représentations symboliques des constellations mais aussi, pour encore plus de précision, aux carrés alternativement noirs ou dorés, qui marquent les jours de l’année. On note que c’est une représentation moderne du zodiaque qui est donnée sur ce cadran puisque figure la constellation d’Ophiuchus (le Serpentaire), ce qui est une chose relativement rare. Une autre aiguille porte un globe lunaire. Celui-ci, mi doré, mi noir, tourne sur lui-même en 29,5 jours, le temps d’une lunaison, indiquant de ce fait la phase de Lune correcte. Cette aiguille glisse également au-dessus des constellations zodiacales, indiquant laquelle héberge notre satellite actuellement.
Pour la découvrir
L’horloge astronomique est à découvrir au sein de l’église Sainte-Marie de Lübeck. Le ticket d’entrée (en 2024) est de 4 €. L’accès se fait par la rue Marienkirchhof.
Le cadran du bas, celui du calendrier, paraît un peu complexe. Analysons-le de l’extérieur vers l’intérieur.
- Sur la gauche du cadran, un indicateur fixe portant une étoile donne la date du jour. L’ensemble du cadran tourne par rapport cette aiguille.
- Le cerceau le plus externe reprend les représentations des constellations sur le ciel. Il est à mettre en corrélation avec les dates du calendrier situées un peu plus à l’intérieur. Pour chaque date, on a ainsi la position du Soleil dans le ciel.
- La lettre rouge située entre la date et le bandeau de constellations va servir à identifier le nom des jours de la semaine, en fonction de l’année. Il y a sept lettres, de A à G, pour les sept jours de la semaine.
- Avec la date dans le mois, on a le nom de la Sainte ou du Saint chrétien correspondants.
- Plus à l’intérieur, on trouve les millésimes, numérotés de 1911 à 2080.
La lettre rouge (de A à G) est ce que l’on appelle la lettre dominicale. Il y en a deux lorsque l’année est commune (la première est valable en janvier et février, la seconde pour le reste de l’année) et une seule lorsque l’année est bissextile. La lettre donnée ici pour une année particulière signifie que ces mêmes lettres sur le cerceau près du calendrier extérieur correspondent à des dimanche.
En jaune, c’est le nombre d’or (de 1 à 19), le rang de l’année dans le cycle de Méton. Ce cycle de 19 ans ou de 235 lunaisons, correspond à la période où une phase de Lune identique reviendra à la même date dans le calendrier. Historiquement, ce cycle était utilisé pour fixée la date de Pâques, qui est justement indiquée en noir un peu plus à l’intérieur pour les années comprises entre 1911 et 2080.
Enfin, au centre de ce cadran sont indiquées les différentes éclipses visibles à Lübeck entre 2000 et 2036, qu’elles soient totales ou partielles, solaires (disque jaune sur fond bleu clair) ou lunaires (disque blanc sur fond bleu sombre). La date est indiquée au-dessus du dessin et l’heure du maximum du phénomène en dessous.
L'horloge à Lune de Lübeck
Cette horloge, installée sur un remarquable jubé en bois, date de 1628. Le cadran est l’œuvre d’Andrea Pollecke et la partie menuiserie est à mettre au crédit de Michael Sommer.
L’horloge à Lune de la cathédrale de Lübeck est assez classique. Elle consiste en un globe de 40 centimètres de diamètre, noir sur la moitié de sa surface et doré sur l’autre. Le globe tourne sur lui-même en 29,5 jours, le temps d’une lunaison et indique donc au public la phase de la Lune correcte : si l’on ne voit que du noir, c’est la nouvelle Lune, si l’on voit le disque complètement doré, c’est la pleine Lune. Entre les deux, on peut deviner les croissants, les quartiers ou les phases gibbeuses.
En dessous, la partie principale de l’horloge consiste en un cadran horaire. Large de près de 3 mètres, il indique l’heure grâce à deux aiguilles. Chose peu courante, les minutes sont indiquées par des chiffres de 1 à 60 et non par des graduations. Sur l’une des extrémités de l’aiguille des heures, à l’opposé de l’index, on trouve un petit cadran qui donne à nouveau l’heure. On peut apercevoir que les yeux du Soleil stylisé au cœur du cadran suivent le rythme du mouvement du balancier.
Pour la découvrir
L’horloge à Lune est à découvrir librement à l’intérieur de la cathédrale (Dom Cathedral). L’accès se fait par le nord par la Domkirchhof. Attention à ne pas confondre avec d’autres édifices religieux importants dans la ville de Lübeck, notamment l’église Sainte Marie qui abrite l’horloge astronomique.
Le globe lunaire est cerné de deux personnages qui sonnent les cloches tous les quarts d’heure. Sur la gauche, on voit un automate représentant la mort qui, en plus de sonner, retourne un sablier à chaque changement d’heure. À droite, le personnage symbolise la foi.